Ciné Pop-Corn : 1975-1995

Par FAL : Quand vous abordez Philippe Lombard pour lui parler de son dernier livre, il vous interrompt tout de suite pour vous demander : « Lequel ? » Car ce Lucky Luke du livre de cinéma écrit plus vite que son ombre et a toujours plusieurs marmites sur le feu. Les mauvais esprits diront qu’il creuse toujours le même sillon, celui de la petite histoire du cinéma. Ce n’est pas faux, mais le sillon est long, large, inépuisable, et, très franchement, on ne s’en lasse pas.

Ciné Pop-Corn 1975-1995, sous-titré Les Vingt Glorieuses de Hollywood, est une espèce de scrapbook rassemblant anecdotes, citations extraites d’interviews ou de dialogues de films, quiz destinés à tester la culture cinématographique du lecteur, et qui, malgré son aspect a priori disparate, renforcé par une maquette un brin fofolle, n’en est pas moins organisé chronologiquement et par thèmes. Évidemment, toutes les citations ne méritent pas d’être apprises par cœur, ne serait-ce que parce qu’elles sont empruntées à la VF des films, et donc dans une version parfois un peu maladroite et souvent plus vulgaire que la VO. Mais une simple phrase empruntée à une interview suffit parfois à révéler le caractère d’un individu. Michael Caine explique qu’il n’a jamais vu Les Dents de la mer IV, mais qu’il est heureux de vivre dans la maison qu’il a pu s’offrir grâce à ce film dont on lui a dit le plus grand mal. Traité de connard par le coordonnateur de cascades Vic Armstrong, James Cameron, loin de s’en offusquer, reconnaît que c’est effectivement le terme qui le qualifie le mieux quand il exerce ses fonctions de metteur en scène sur un plateau.

Quant aux anecdotes développées sur toute une page, elles aussi sont d’une portée inégale, mais elles montrent à quel point tout film, si simple et si limpide semble-t-il, est l’aboutissement d’un long processus rempli de détours souvent inattendus. Pretty Woman, transformé en un véritable conte de fées à partir du moment où Disney prit l’affaire en main, s’intitulait au départ 3000. 3000 pour 3000 dollars, prix à payer pour pouvoir passer une nuit avec l’héroïne de l’histoire, ce qui laisse à penser que la première version du scénario était d’une tonalité nettement moins romantique.

Philippe Lombard, Ciné Pop-Corn 1975-1995, Hugo-Image, 12€.

Furent-elles vraiment « glorieuses », ces vingt années 1975-1995 ? Un William Friedkin vous dirait sans doute que le cinéma était bien mieux avant cette période. Mais une chose en tout cas est sûre. Karate Kid, Indiana Jones, Rambo, Rocky, Star Wars, Retour vers le futur… Comme l’auteur lui-même a l’amabilité de le rappeler, l’essentiel de la matière de cet ouvrage recoupe dans une très large mesure ce qui faisait il y a un tiers de siècle les beaux jours – et les couvertures – d’une revue nommée Starfix.

Frédéric Albert Lévy

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